10 ans de Couleurs Urbaines : une fierté pour le directeur du festival
- Claire Grazini
- 1 juin 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 mars 2019
Le festival Couleurs Urbaines fête son dixième anniversaire les 1 et 2 juin au Chapiteau de la Mer à La Seyne. « Cette année on prépare quelques surprises », confie Beligh Ghezah, le directeur du festival. Exclusivités, nouvel espace, nouvelles animations, Couleurs Urbaines réussit à se renouveler malgré les difficultés du secteur associatif culturel.
Le rendez-vous est donné à 18h30 au Chapiteau de la Mer, lieu investi seulement depuis l'an dernier par le festival. Les 8000 personnes attendues sur tout le week-end auront l'occasion d'apprécier une quinzaine d'artistes, le tout en bord de mer. Les artistes locaux, nationaux et internationaux se mélangent. Parmi eux, on retrouve l'éternel groupe festif Marseillais Massilia Soundsystem, le jeune duo parisien mêlant influences hip-hop et reggae Jahneration ou encore un dj set rythmé du trio Stand High Patrol. « Je fais pas mal de concerts et j'aime me déplacer pour découvrir des artistes » explique le directeur, également programmateur. Par ailleurs, le groupe varois Jah Marnyah se reforme en exclusivité ce week-end, une aubaine pour l'homme polyvalent à la tête du festival qui « essaie de trouver dans la mesure du possible des groupes locaux».
« Chaque édition est différente »
Pour la première fois, les arts du cirque s'invitent à la table de Couleurs Urbaines avec la compagnie Tout Fou Tout Fly and Co ainsi que des artistes indépendants pour des performances chaque soir. Floya Jam, street-artiste seynoise, habituée du festival, et le mexicain Santiago Hernandez peindront des fresques en live. Pour les adeptes du fait-main, créateurs et artisans proposeront leurs produits. « On a également créé un nouvel espace appelé La Bodega composé d'un bar à vins, de stands de restauration variés avec du mafé, de la cuisine vegan, de la cade toulonnaise. » énumère Beligh avec réjouissance avant d'ajouter : « On prend soin du public car c'est grâce à lui qu'on est encore là ».
« Notre modèle économique, c'est le public »
L'association Culture Plus qui s'occupe de la gestion du festival Couleurs Urbaines a subi, comme beaucoup d'associations culturelles, des baisses de subventions ces dernières années. « On touche 15 000€ de subventions. Le festival repose surtout grâce au soutien et à l'entraide d'une centaine de bénévoles pendant le week-end. » assure Beligh. Et toute l'année ? « On a engagé un apprenti mais on a perdu tous les employés à cause de la fin des contrats aidés » souffle-t-il. Il reste toutefois plein d'espoir : « J'espère que c'est pas prêt de s'arrêter. 10 ans, c'est quand même une étape ».
Article écrit pour La Marseillaise
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