Refugee Food Festival : un festival de gastronomie avec des chefs réfugiés à Marseille
- Claire Grazini
- 13 juin 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 mars 2019
L’amour de la nourriture n’a pas de frontières. Jusqu’au 24 juin, 5 restaurants marseillais ouvrent les portes de leur cuisine à des chefs réfugiés dans le cadre du Refugee Food Festival. Une initiative citoyenne qui a débuté hier à « La Piscine », un établissement du Vieux-Port, avec un menu consacré à la cuisine nigériane d’Anthony Atoba. Parallèlement, le Café Borély a accueilli la Vénézuélienne Veronica Garcia Rodriguez. Georgiana Viou, la chef de La Piscine, participe pour la deuxième fois au Refugee Food Festival. Pour elle, cet événement est « un moyen de voyager sans bouger de chez soi » avant d’ajouter « il y a différentes façons de faire et différents produits, c’est hyper instructif ». Polenta à base de gari « qui est comme une semoule de manioc » ou encore egussi, « une préparation à la graine de courge mixée avec de la purée d’oignons ». Le voyage gustatif passe par le langage avant tout contact avec nos papilles. Le menu imaginé par le Nigérian Anthony Atoba n’est toutefois pas inconnu de la chef : « J’ai grandi au Bénin et il est parti sur des plats similaires à certains plats béninois. ». Hier midi, la chaleur est montée en cuisine. « Tony » s’active aux côtés de la chef et de deux autres cuisiniers. Rebelote ce midi et ce soir pour les curieux qui n’ont pas eu le temps de découvrir les mets nigérians.
La cuisine, un langage universel
Pour Jérôme Raffaelli, le co-organisateur du Refugee Food Festival à Marseille, pas question de jouer sur le pathos. La prise de contact avec les réfugiés est simple : « On ne cherche pas à savoir ce qui les a amenés là, ce qui nous intéresse c’est la nourriture ». Ce festival international, financé dans 14 villes par le Haut Commissaire des Réfugiés de l’ONU, a atterri à Marseille grâce aux porteurs du projet, Kevin Yau et Jérôme Raffaelli, pour des raisons familiales. Les parents du premier sont réfugiés du Cambodge et les grands-parents du second sont arrivés d’Italie par bateau à Marseille. « [Ils ont] eu une envie très forte de montrer une image positive et festive autour de ce sujet d’actualité qu’est celui des réfugiés. ». Le voyage n’est pas fini puisqu’il reste des repas irakiens, syriens, soudanais, éthiopiens et vénézuéliens à déguster.
Article original écrit pour La Marseillaise :

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