Ouverture de Basic Fit à Sarreguemines : comment réagit la concurrence ?
- Claire Grazini
- 27 mai 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 mai 2023
Un géant des salles de sport a pris ses quartiers à Sarreguemines le 16 avril 2023. Un mois après, les autres salles du coin ne le ressentent pas pour autant, elles ont survécu à la crise sanitaire et à la hausse des coûts de l’énergie. La concurrence fait partie du métier pour ces adeptes du sport en salle.
Les salles de sport ont la cote à Sarreguemines. L’été arrive, les injonctions au summer body avec. Le géant Basic Fit s’est implanté dans la zone industrielle, il y a tout juste un mois. La salle compte déjà 1 500 abonnés selon un employé. Pas de quoi inquiéter les autres du coin pour autant, à chacun sa spécialité. « J’ai déjà entendu dire qu’il manquait d’espace », confie Alexandre Bund, gérant de New Fitness, non loin de la gare. Ce qui le différencie ? La surface justement. New Fitness recouvre 1 800 m² d’espaces divers et variés : musculation, fitness pour les cours collectifs , une boutique de produits protéinés. Le petit plus ? Un espace spa avec sauna, histoire de se détendre après l’effort. « On offre une prestation autre et on essaie de se démarquer », reconnaît le gérant de New Fitness. La salle compte 600 abonnés.
« Le plus important, c’est que les gens bougent »
Même son de cloche chez Crossfit Sarreguemines. « Pour moi, ce n’est pas une mauvaise chose qu’un Basic Fit ait ouvert , le plus important c’est que les gens bougent, que ce soit là-bas ou chez moi », s’enthousiasme Krystelle Staudinger, responsable de l’enseigne, située zone industrielle. Dans cette salle qui compte 200 adeptes, la communauté prime. « Le crossfit, c’est un sport individuel, on est seul face à soi-même mais on reste porté par le groupe », explique l’ancienne joueuse de rugby, passionnée par ce sport qui mêle musculation et fitness.
Tiraillés entre la crise sanitaire et la hausse des coûts de l’énergie
Krystelle Staudinger a ouvert sa salle de crossfit en juin 2019. « Juste avant notre cher ami Covid », plaisante-t-elle. La crise sanitaire n’a pas manqué d’affecter les salles de sport. « On a eu un très bon démarrage, donc des subventions ont suivi pendant le Covid », reconnaît la gestionnaire. Elle a suspendu les prélèvements de ses abonnés puisque personne ne pouvait retourner à la salle. Du côté de New Fitness, ça a été plus compliqué. Avant la crise sanitaire, le gérant comptait 700 adhérents. Le chiffre a été divisé par deux à la sortie du confinement. « C’est revenu au compte-gouttes », indique-t-il. « Les gens ont tardé à revenir, ça fait six mois qu’on retrouve des chiffres normaux », admet Alexandre Bund. Non sans quelques difficultés puisqu’entre-temps, le coût de l’énergie a flambé. Le gérant de New Fitness le sait puisqu’il exploite un ancien hangar de la SNCF avec de belles hauteurs sous plafond et donc, un lieu énergivore. Les coûts ont été multipliés par quatre. Krystelle Staudinger, elle, a fait le choix de couper le chauffage sans augmenter ses tarifs. Les sportifs ont survécu à l’hiver.
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