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Quand sortir faire la fête devient un véritable casse-tête

  • Photo du rédacteur: Claire Grazini
    Claire Grazini
  • 25 févr. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mai 2023

Faire la fête à Sarreguemines relève du défi, surtout pour les amateurs de musiques électroniques. La dernière boîte en date diffusait des musiques généralistes et a fermé en 2006. Les DJs locaux ont pourtant essayé de se produire ici, sans succès. La seule option qui s’offre à eux : aller à Sarrebruck.

Il est 2 h du matin, la soirée ne fait que commencer. Et pourtant à Sarreguemines, c’est à ce moment précis qu’elle s’arrête, au vu de l’heure de fermeture des bars. Pas de doute, pour trouver un club, il faut traverser la frontière. Avis aux amoureux du large spectre des musiques électroniques, un arrêt s’impose à Sarrebruck. La ville a de quoi ravir vos esgourdes. Et prenez-en soin, car de l’autre côté de la frontière, on avoisine les 110 dB. « La techno, ça s’écoute fort et tard », avoue Guillaume Selzam, DJ du collectif sarregueminois T-Sar. Si le collectif n’agit plus en tant qu’entité, trois de ses DJs restent actifs et portent l’étendard T-SAR : Guigz, Elo et Raph. Le dernier, Raphaël Meyer, a commencé à mixer en 1997 sur vinyles avec le collectif Wax Addict. Il a lancé la branche techno T-SAR en 2006 et a organisé des soirées à l’Ostra à Nancy, à Metz ou encore à Strasbourg.


DJs cherchent lieux pour les accueillir à Sarreguemines

Les trois DJs déplorent le manque de lieux à Sarreguemines. Ils ont mixé plusieurs fois à l’Élysée Club, un ancien bar du centre-ville désormais fermé. Guigz a agité le Cohi’Bar, fermé aussi, à l’issue de plaintes des voisins. « On a envoyé un dossier d’une quarantaine de pages à la mairie pour évoquer le rayonnement de la culture électronique, personne ne nous a reçus et on nous a proposés de jouer à la maison de quartier de Beausoleil jusqu’à 2 h », soupirent-ils. Le marché international de la musique électronique a pesé environ 5,6 milliards d’euros en 2021 selon le rapport du Sommet international de la musique (IMS). Elle représente 100 000 emplois directs et indirects en France, selon une tribune d’acteurs du milieu publiée en 2020 par le journal Libération. « Il faut que les bars laissent plus de place aux DJs locaux et qu’ils ferment plus tard » ajoute Jérémie Ducroix, un artiste qui préfère organiser des soirées en sous-marin. « S’il y avait un endroit dédié, ce serait plus facile », avoue-t-il. Denis Peiffer , troisième adjoint en charge de la vie associative à Sarreguemines, reconnaît que le seul lieu adapté à l’organisation de soirées est la maison de quartier de Beausoleil. Pour lui, « la techno est un genre musical comme un autre. » Comprendre : la Ville ne discrimine pas le genre. « Tant qu’il n’y a pas de nuisances aux alentours et que tout est dans les clous, on n’a aucune raison de dire non a priori », admet le troisième adjoint. Les membres de T-Sar le répètent : « La soirée commence à peine à 2 h ».


Sarrebruck prend le relais

Résultat des courses : ils jouent dans les clubs sarrebruckois, notamment au Mauerpfeiffer et au Silodom. Selon les membres de T-Sar, le mérite revient à leur ami Klaus Radvanowsky, décédé en octobre 2021. Il a contribué à créer des liens transfrontaliers via sa société événementielle Magnet Event. « Sans lui, les Français n’auraient pas eu la chance de jouer à Sarrebruck, il a ouvert les portes à tout le monde », avoue Raphaël. Ce dernier a désormais une résidence au Silodom depuis six ans. Le club est installé dans un ancien silo avec trois salles et un grand extérieur. « C’est super en été », souligne Élodie Bock, qui mixe sur vinyles depuis 2014. La boîte fête son dixième anniversaire cette année. Pour Björn del Togno, programmateur du Silodom, la localisation est idéale : « Je pense que c’est une situation gagnant-gagnant. En France, il n’y a pas autant de clubs qu’en Allemagne. Nous pouvons ainsi offrir un programme culturel et recevoir en retour de nombreux visiteurs français ».


 
 
 

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